mardi 19 février 2013

Shameless (US)















Une série à couper le souffle ! Jouissive

A l'instar de The Office, Shameless est un remake américain d'une série anglaise, et comme The Office, la série du Nouveau monde écrase de loin celle de l'Ancien. 

Le synopsis est original et attrayant. Dans cette série, vous allez suivre une famille très (très) démunie qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour s'en sortir (arnaque aux assurances, vol, ventes de drogues...). Le père est un chômeur et un alcoolique invétéré, la mère est partie et l'ainée (Fiona) élève à elle seule ses 5 frères et sœurs. Ainsi, nous avons Lip (Phillip), l'intello qui met son génie à profit de projets pas toujours très légaux, Ian, jeune adolescent gay qui aspire cependant à intégrer l'armée, Debbie, jeune fille toujours serviable, Carl, petit garçon qui aime faire des bêtises toujours plus stupides et plus dangereuses que la veille, et enfin Liam, bébé noir dont la filiation pose question. 

Les Gallagher vivent les uns sur les autres dans un sacré bordel, une maison un peu délabrée dont ils s'efforcent en vain de payer les charges. Pour ce faire, chacun y met du sien, cours du soir, babysitting, jobs d'été, arnaques en tout genre, tout billet est bon à prendre. Le père est toujours au bar et rentre complètement ivre pour s'effondrer sur le canapé ou même dans le caniveaux. Un évènement devenu si récurrent que les enfants ont appris, malgré eux, à vivre sans leur père, et même, à être habitué à ce schéma de vie choisi par leur paternel. 

La série est puissante car elle explore en profondeur une sphère trop souvent ignorée par le petit et le grand écran, ou du moins trop souvent survolée. On apprend à connaître leur vie quotidienne, on comprend l'extrême solidarité qui les unie et on s'attache aux personnages. Un attachement qui se crée très rapidement notamment grâce à une performance incroyable des acteurs. Le casting est magistral et chaque enfant est joué à la perfection. Le père alcoolique est interprété par un splendide William H. Macy (Magnolia) qui mériterait de remporter un Golden Globes, ou du moins d'être sélectionné.

La série arrive à se renouveler et les intrigues au suspens pas toujours haletant (ce n'est pas l'essence de la série) sont toujours très finement trouvées et dressent un tableau époustouflant de la situation précaire de certaines familles. 

Cette série vous subjugue et vous en voulez encore. Elle n'exerce pas sur vous le plaisir malsain du visionnage d'un épisode supplémentaire de Lost ou de 24, ni même le plaisir compulsif de Friends ou de Kaamelott, elle développe en vous une affection naturelle qui à la fin, comme pour Six feet under, vous rendra triste quand le rideau tombera pour de bon.  


5/5

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