Six feet under

Incroyable. Que peut-on dire de plus de cette série ? Alan Ball réalise ici son oeuvre la plus aboutie et True Blood qui est peut être plus fantasque paraît être une mauvaise copie comparé à ce bijou.

Pourquoi SFU est une série hors du commun ?

1 - Tout d'abord parce qu'elle traite d'un sujet rarement porté à l'écran. Suivre une famille de croque-mort voilà un synopsis qui n'attire pas les foules à première vue mais qui est pourtant très bien développé par Alan Ball.

2 - Parce que le schéma de la série est original. En effet, chaque épisode s'ouvre sur un décès qui va être le fil directeur de l'épisode.

3 - Parce que les personnages sont tout simplement extraordinaires. Alan Ball réalise un travail titanesque sur le développement psychologique de ses personnages. Si la série ne jouit pas d'un scénario dingue à la 24h Chrono, elle jouit d'une palette de personnages tous particulièrement fouillés, ciselés, jamais caricaturaux et étalés sur plusieurs générations. Michael C Hall est incroyable en gay introverti et on se demande comment le même acteur peut jouer le tueur en série psychopathe de Dexter. Mais le prix de la meilleure actrice revient sans contestation à la fantastique Lauren Ambrose qui joue Claire Fisher au cours des 5 saisons. Cette dernière passe par tous les états, de l'aventure lesbienne à la drogue elle aura tout fait.

4 - Pour la plus belle fin de série au monde. Si vous ne pleurez pas sous l'émotion d'une fin si bien orchestrée qui cloture 5 saisons d'extase, c'est que vous avez un coeur de pierre. On reproche souvent aux séries de mal se cloturer, finissant soit par un Cliffhanger (souvent à cause de l'annulation de la série) soit par une fin pas du tout à la hauteur, mais là, Alan Ball termine son show de la plus belle des façons et rien est à redire. On en sort satisfait et comblé. 

Voici autant de raisons de regarder cette série qui ne va surement pas vous tenir en haleine à l'instar de 24H Chrono mais qui va vous marquer.

5/5