dimanche 17 février 2013

Flight


Il faut croire que l’on ne fait qu’un Forest Gump dans sa vie. Si Robert Zemeckis nous avait enchantés avec son brillant Forest Gump qui débordait d’originalité et de scènes désormais cultes, Flight regorge quant à lui de poncifs et de scènes dégoulinantes de pathos.

Le film est divisé en deux parties. Une première, celle du crash, qui possède quelques qualités (très peu) et une deuxième, celle de la rédemption, qui est d’une grandiose médiocrité pour ne pas dire nullité. Le seul bon passage de ce film est le crash de l’avion qui est relativement bien retranscrit par Zemeckis. En parallèle, on assiste à des passages ridicules nous présentant la vie d’une jeune droguée qui, vous l’aurez deviné, croisera comme par hasard le chemin de notre héros. Des passages sans idées, sans génie, bref sans rien et avec de surcroit une bande originale nulle (comment peut-on reprendre de façon aussi exécrable le magnifique « Sweet Jane » des Velvet Underground).
La deuxième partie du film empeste la souffrance et ça en devient une pour le spectateur. Rien n’est subtil et tout est grossier. On assiste à une descente aux enfers pathétique et on se demande sérieusement qu’est-ce qu’apporte l’histoire avec Nicole qui, à mes yeux, n’a strictement aucune utilité. Si l’épilogue connait un petit rebondissement, il retourne très vite dans ses travers pour redevenir fade, plat et quelconque.

Je ne n’ai rien contre la religion mais ce film l’utilise mal et les passages où elle est évoquée (notamment dans la chambre d’hôpital avec le copilote) sont mauvais et poussifs. La bande originale est malheureuse avec un enchainement de mauvais choix.

Les acteurs ne sont pas tous blâmables mais ils ne viennent pas sauver le film. Kelly Reilly (Nicole) est transparente pour ne pas dire mauvaise et Denzel Washington fait le job sans être excellent. J’accorderais cependant une mention spéciale à John Goodman pour son rôle de Harling Mays et une autre à James Badge Dale pour sa brève apparition en cancéreux désabusé.

Ce film est tout simplement à éviter si vous ne voulez pas contempler 2h15 de banalités.

0.5/5

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